Une invitation à se remettre en mouvement
Mon approche psychothérapeutique est optimiste par nature.
J’invite la personne à faire des allers-retours entre la pensée et l’expérience. Nous décodons les pensées et les émotions inscrites dans le fil d’une histoire de vie au départ de situations problèmes.
Nous mettons en évidence les processus qui alimentent les pensées et les émotions négatives à l’excès. Nous nous remettons en mouvement. Nous envisageons des possibles.
« Nos pensées ne sont pas des faits. » Voici un principe énoncé dans la pratique de la Pleine Conscience. Comment donc relativiser sa pensée et la rendre plus flexible ?
Un changement par le biais des émotions
J’invite souvent mes patients à identifier ce que la pensée génère comme émotion (valence négative) pour ensuite se poser la question suivante : que ressentirais-je sans cette pensée ? La valence positive permet d’une part d’intégrer que la pensée n’est pas un fait et d’autre part de questionner la pertinence de la maintenir dans le champ de sa pensée.
Un changement par le biais de l’expérience
De temps en temps, les solutions à nos problèmes ne se résolvent pas uniquement dans notre tête. Elles prendront sens par l’expérience et se renforceront par l’expérience émotionnelle associée.
Les approches en thérapies brèves et en thérapie ACT me permettent de schématiser les processus infructueux dans lequel les personnes qui consultent sont pris. Cela permet de comprendre puis « d’agir sur ». Il peut s’agir d’un évitement, d’un contrôle et/ou d’une logique de confirmation de croyances. Chacun de ces processus sont profondément humains. Tout un chacun y a recours. Toutefois, quand ceux-ci sont mal utilisés, ils viennent amplifier la souffrance de personnes. Il s’agit de repenser autrement.
Une invitation lors des suivis psychothérapeutiques : Soyez doux avec vous-même
Être doux avec soi même relève d’un tour de force. Il s’agit d’assouplir sa pensée. Il s’agit de se centrer sur ses valeurs, de renforcer ce sentiment de constance interne, de se féliciter des mécanismes porteurs mis en place tel que la prédiction de pensées désagréables plutôt que leur appréhension. Il s’agit de mieux vous connaître afin de faire la paix avec la plus grande partie de vous-même.
Une approche de la complexité qui permet de se laisser surprendre et de sortir des ornières de sa pensée
Lors des suivis je cherche à mettre en évidence des processus qui alimentent la souffrance tout en ne niant pas la complexité de chaque réalité. Je pars du principe que la réalité est bien plus complexe que nous ne pouvons l’envisager. Nous avons dans notre bagage les histoires de vie de nos aïeuls, de nos parents. Nous avons un sexe. Nous évoluons dans un milieu socio-culturel donné qui entretient notre vision du monde, notre rapport à l’autre et notre rapport à soi. Nous sommes dotés d’un tempérament. Nous avons chacun une sécurité de base toute relative. L’idée est de passer de la tendance à affronter le vécu à celle de composer avec la vie. L’idée de complexité permet d’étendre notre marge de manœuvre. Elle nous permet de cultiver notre capacité à nous étonner. Le suivi psychothérapeutique est souvent l’occasion de se surprendre, de sortir des ornières de la pensée dans lesquelles nous étions entravés.