Le bonheur d’être psy – extrait choisi d’Ariane Bilheran
« Si l’amour ne suffit pas pour aider les gens dans leur périple d’introspection, en revanche il est une condition absolument nécessaire, et je voudrais donc dire ici combien j’aime mes patients et le travail que nous accomplissons ensemble.
Quel est le but de la thérapie ? C’est bien que le patient puisse s’autonomiser en retrouvant ses ressources internes disponibles, en éloignant les monstres qui peuvent le dévorer, en acquérant davantage de lucidité sur son histoire, ses modes relationnels, ses répétitions schématiques.
Ce que j’écoute, c’est la capacité de la personne à s’en être sortie malgré tout ce qu’elle en pense et croit, à s’accrocher à la vie, à chercher la lumière, et bien sûr que je vais l’aider de tout mon être à affronter ses angoisses, ses monstres, ses terreurs et à se renforcer pour retrouver le goût et la joie de vivre. Ce que j’écoute, c’est l’espoir. Ce que j’écoute, c’est l’endroit où l’âme crie famine, et a besoin de nourriture. Ce que j’écoute c’est la parole qui n’est pas encore parvenue à se dire ni à sortir. Ce que j’écoute c’est le mystère caché derrière le silence. Ce que j’écoute c’est la vibration interne, la couleur propre à chaque personne ».
Ariane Bilheran (Le bonheur d’être psy)