Quels sont les signes d’une dépression post-partum ?
La dépression postnatale se traduit par une sorte de malaise, une impression de lenteur et de lourdeur. Ce malaise peut entraîner un évitement des contacts sociaux pour se concentrer sur son bébé ou à l’inverse un rejet du petit voir même une envie d’en finir avec la vie.
Ces dépressions sont souvent qualifiées de « souriantes ». Avec toute la pression sociale, la maman cherche à faire bonne figure. Elle tente de ne rien laisser transparaître de son mal-être à son enfant. La mère tente de se dépasser sans tenir compte de ses propres souffrances.
La clinique se rapproche de celle d’un syndrome dépressif typique caractérisé par :
- Des troubles émotionnels : Avec notamment une humeur dépressive : sentiment de tristesse profond avec des pleurs répétés dans une même journée, parfois sans raison ; ou une incapacité de pleurer malgré l’envie, de l’anxiété et parfois des crises d’angoisse, une irritabilité et des accès de colère répétés, ou encore de la culpabilité
- Des troubles cognitifs : mésestime de soi, dévalorisation permanente, autoaccusations, attention réduite, troubles de la concentration, mémoire à court terme perturbée, fatigabilité rapide, idées suicidaires
- Des troubles conatifs : difficulté d’anticiper, de terminer une tâche, de faire des projets et de se projeter dans le futur, difficultés d’adaptation sociale
- Ralentissement psychomoteur :
- Ralentissement moteur : Cela peut notamment se manifester par un visage assez figé, avec des expressions assez pauvres et un regard assez fuyant, une attitude de repli sur soi (épaules voûtées), ainsi qu’une démarche et une gestuelle ralenties
- Ralentissement psychique : fatigue intellectuelle, difficulté de réalisation de tâches simples, concentration demandant un effort important
- Signes somatiques : ce sont les premiers signes mis en évidence, et permettent de traduire cette affection. Ils se traduisent par :
- Asthénie et troubles du sommeil : Une fatigue intense voire un épuisement important, non soulagée par le repos. Les troubles du sommeil, difficultés d’endormissement aggravent la fatigue. Cette dernière s’aggrave lors de tout effort physique ou psychique
- Troubles de l’appétit : perte d’appétit avec plus ou moins un amaigrissement, dégoût alimentaire. Parfois on retrouve des cas d’anorexie ou d’hyperphagie avec des accès boulimiques lors de manifestations anxio-dépressives
- Troubles sexuels : perte de libido, frigidité
- Troubles fonctionnels : avec la présence de plaintes somatiques fréquentes pouvant être : digestifs (nausées, ballonnements, dysphagie…), musculaires (crampes, courbatures…), urinaires (pollakiurie, dysurie, brûlure mictionnelle), cardiovasculaires (dyspnée, palpitations, chez les personnes anxieuses : tachycardie, hypertension ; contrairement aux personnes déprimées : bradycardie, hypotension), neurologiques (céphalées, vertiges, paresthésie…).
Si vous êtes concerné.e, ne restez pas seule, des professionnels de la santé sont là pour vous aider.
La prise en charge est pensée de manière pluridisciplinaire.